Auteur/autrice : Thomas Spicher

La création d’une nouvelle table n’est pas seulement d’importance nationale, elle attire aussi beaucoup de Tablers du monde entier pour participer à une telle célébration. Une nouvelle table de RT Danemark a été créée aux îles Féroé, après une tentative dans le passé par RT Islande. Malheureusement, la première tentative n’a pas duré longtemps, alors nous espérons le meilleur pour la deuxième.

Le voyage vers les îles Féroé n’a pas été aussi difficile qu’on le craignait au début. Le vol était de Zurich à Copenhague et de là, directement aux îles Féroé. Arrivés sur place, un bus nous attendait déjà et nous a conduit pendant les 45 minutes suivantes à travers un paysage idyllique et pourtant brut jusqu’à la métropole portuaire de Tórshavn. Sur un total d’environ 120 participants, plus de 80 sont venus de l’étranger pour faire la fête avec les Danois, ou plutôt avec les îles Féroé.

Répartis en différentes soirées à domicile, rien n’empêchait de faire plus ample connaissance et de se familiariser avec la culture locale. Malgré les différences géographiques et culturelles, on constate souvent que la nature d’un Tabler, quelle que soit son origine, est toujours similaire, voire identique. Après le dîner, tous les groupes ont pu se retrouver pour célébrer ensemble la soirée et la nuit au son de la musique locale.

L’événement principal du samedi matin a été rapidement traité avec l’accueil officiel de la RT 136 Tórshavn, mais il a duré jusqu’à midi grâce aux nombreux orateurs invités et aux cadeaux de bienvenue du monde entier.

Le reste de la journée, nous avons pu faire le tour des îles Féroé en compagnie d’un guide et continuer à profiter du paysage et de la culture. La soirée s’est terminée de manière classique, par un repas de gala. Dans l’ensemble, l’événement a été un énorme succès et une occasion unique que je ne voudrais pas manquer. La joie d’une nouvelle fête de la charte quelque part sur le globe est donc très grande.

En fait, entreprendre un voyage avec la Table Ronde s’apparente toujours à une petite aventure. Cette fois-ci, nous nous sommes rendus au Cap, en Afrique du Sud, pour assister au Roundtable International World Meeting, l’assemblée générale de la Table Ronde Internationale. Lors de ces grands meetings, l’association organisatrice propose généralement des pré-tours, afin de découvrir la culture et les gens quelques jours avant l’événement. Il s’agit d’une visite à thème permettant de rendre ainsi le long voyage en Afrique du Sud – surtout pour nous, Européens – encore plus intéressant.

Cette fois-ci, la grande aventure a déjà commencé pour moi à Zurich. Sans surprise, d’autres Tablers étaient sur le même vol que moi. Ainsi, dès le vol vers Le Cap, il était possible de trinquer avec des Tablers d’Autriche et de nouer de nouvelles amitiés. Le vol commun vers le sud nous a un peu plus soudés lorsque, après quelques heures de vol, nous avons dû faire demi-tour et rentrer à Zurich car nous n’étions pas autorisés à traverser l’espace aérien de la Mauritanie. Erreur d’Edelweiss ? Une autorisation manquée ? Jusqu’à présent, personne n’a pu répondre à cette question. De retour à l’aéroport de Zurich, nous avons été rapidement redirigés, avons pu récupérer nos bagages et nous sommes directement réenregistrés. Pendant l’odyssée à travers l’aéroport, nous avons croisé des Tablers belges avec une réservation sur le même vol et qui arrivaient également pour le même tour. Comme nous n’avions pas d’autre choix et que nous étions contents de pouvoir reprendre l’avion le soir même, nous avons passé le temps avant le départ en buvant une bière ensemble. Au lieu d’aller directement au Cap, le voyage est passé via Milan, puis Addis Abeba et enfin Le Cap. Après 16 bonnes heures de retard, nous avons enfin pu atterrir, attendus directement par une délégation sud-africaine qui nous a offert des rafraîchissements. Grâce aux dieux de la Table Ronde, nous étions tout de même sur place un jour avant le début du pré-tour et n’avons donc rien manqué.

Le « Great Buffalo Pre-Tour » nous a conduits à Arniston où nous avons passé une soirée agréable pour faire plus ample connaissance. Le lendemain matin, nous avons continué vers Mossel Bay, d’où des excursions d’une journée étaient prévues. En plus des différents safaris qui nous ont permis d’admirer de près les animaux sauvages d’Afrique, nous avons visité le club house de RT 32 Mossel Bay où nous avons été chaleureusement accueillis. Certains membres de notre groupe ont relevé le défi d’être admis au Buffalo Club directement sur place – un honneur tout particulier en Afrique du Sud. Bien entendu, en plus du plaisir et de l’échange international, l’idée de charité ne doit pas être oubliée. Nous avons ainsi participé à un beach clean-up et nettoyé les magnifiques plages de Mossel Bay. On ne s’ennuie jamais pendant de tels voyages et partout, l’esprit Tabler s’impose et motive à sortir de sa zone de confort et à participer à des actions folles. Par exemple, courir dans le froid marin, tôt le matin à 7h30, par une température de 9°C. Comme nos guides sud-africains l’ont appris : Si tu interdis au groupe de faire sonner une cloche dans un local, pars du principe que cela n’arrivera pas qu’une seule fois ! Les tournées locales qui en ont résulté ont bien entendu été payées avec plaisir, ce qui était certainement dû aux prix avantageux par rapport à l’Europe centrale dans un local qui n’était pas bondé.

Les tours lors de RT-events sont une merveilleuse opportunité de voir un pays sous un angle inaccessible au touriste lambda. En plus de nouvelles expériences, chacun en retire toujours des connaissances et des amis pour la vie, ce qui ne te lâchera plus dès le premier voyage. Ces dernières années, j’ai trop souvent entendu des Tablers proches du seuil de l’OT dire « Si seulement j’avais commencé à voyager plus tôt »…